Figure politique éminente, l’évêque Mike Jocktane a été arrêté alors qu’il tentait de se rendre en Guinée équatoriale. L’incident survenu à la frontière implique des personnalités clés de la plateforme Alternance 2023 dont Ondo Ossa. Une lettre adressée à l’Équato-guinéen Teodoro Nguema Obiang Mangue révèle une intrigue appelant à restaurer l’ordre constitutionnel au Gabon.

Aux arrêts ce mardi 5 septembre, Mike Jocktane avec la lettre secrète d’Albert Ondo Ossa au vice-président Équato-guinéen en charge de la Défense et de la Sûreté d’État. © D.R.

 

Mike Jocktane, évêque gabonais bien connu de l’arène politique, a été arrêté par les forces gabonaises de défense et de l’ordre le mardi 5 septembre alors qu’il tentait de se rendre en Guinée équatoriale. L’information a été confirmée par des sources concordantes dignes de foi et par des photographies en circulation dans les réseaux sociaux.

L’incident s’est produit à Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem frontalière avec la Guinée équatoriale. Mike Jocktane, qui avait lui-même d’abord été candidat à l’élection présidentielle puis directeur de campagne d’Albert Ondo Ossa après que celui-ci ait été désigné «candidat consensuel» de la plateforme Alternance 2023, a été arrêté en compagnie d’un autre ancien candidat à la présidence, ayant également apporté son soutien au candidat du consensus, Thérence Gnembou Moutsona. Les deux hommes, accompagnés d’un troisième passager qui pourrait être Saint Éric Zue Ndong, transportaient une lettre adressée au vice-président Équato-guinéen en charge de la Défense et de la Sûreté d’État, Teodoro Nguema Obiang Mangue. Ayant pour en-tête «Alternance 2023», la lettre est signée par Ondo Ossa.

La Lettre secrète d’Albert Ondo Ossa

Dans la fameuse lettre dont GabonReview a reçu copie, Albert Ondo Ossa, se déclarant «vainqueur à une majorité écrasante» de la dernière présidentielle gabonaise, exprime sa gratitude pour le soutien, dans le passé, de Teodoro Nguema Obiang Mangue à la stabilité et à la prospérité du Gabon. Il mentionne qu’en raison de la situation sécuritaire et politique actuelle, il ne peut se rendre personnellement en Guinée Équatoriale pour discuter de la situation au Gabon, mais sa détermination à restaurer l’ordre constitutionnel demeure inébranlable.

Ondo Ossa sollicite que trois émissaires soient reçus par le vice-président Équato-guinéen en charge de la Défense et de la Sûreté d’État pour rétablir l’ordre constitutionnel au Gabon. Ces émissaires sont Mike Jocktane, ancien candidat à la présidentielle et directeur de campagne du candidat Ondo Ossa ; Therence Gnembou Moutsona, ancien candidat à la présidentielle et directeur adjoint de campagne du candidat Ondo Ossa ; et Saint Eric Zue Ndong, conseiller spécial du candidat Ondo Ossa, en charge de missions spéciales. La lettre se termine par une demande de sollicitude, de diligence et de soutien de la part de Teodoro Nguema Obiang Mangue.

Absentéisme et défection au sein d’Alternance 2023

Il avait été remarqué, ces tout derniers jours, que Mike Jocktane ne s’était pas présenté aux réunions d’Alternance 2023, tenues les 5 et 6 septembre. Les membres de la coalition avaient, notamment, eu l’occasion de rencontrer le nouveau président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui s’était rendu chez Alexandre Barro Chambrier le mardi 5 septembre au soir. Les anciens candidats à la présidentielle avaient également eu des discussions avec le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, désigné facilitateur par la CEEAC et ayant effectué une visite à Libreville les 5 et 6 septembre.

Ayant pris connaissance de l’arrestation de Mike Jocktane, un autre membre d’Alternance 2023, Raymond Ndong Sima, a quitté la coalition ponctuelle ce 6 septembre. Dans la même soirée, Alexandre Barro Chambrier a déclaré qu’«en attendant la réaction de la plateforme Alternance 2023 sur cette surprenante affaire, je tiens à signifier que je ne suis concerné ni de près ni de loin par cette initiative. En toute circonstance, j’ai toujours placé l’intérêt du pays au dessus des intérêts particuliers et je demeure dans cette logique qui est pour moi une règle cardinale

 
GR
 

11 Commentaires

  1. leonmba dit :

    Ce n’est pas un complot, il partait solliciter une médiation.
    Attention aux oiseaux de mauvaises augures!
    A bime Té!

    • Serge Makaya dit :

      Mon fils ou petit fils « leonmba », même s’il s’agit d’une MÉDIATION qu’il allait solliciter, on ne sollicite pas le DIABLE pour une telle médiation. Ceux qui sont au pouvoir en Guinée Équatoriale ne sont NULLEMENT des modèles. A Ntare Nzame. Et MÉDIATION pour quoi faire ? Mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema est en train de NETTOYER le pays de toutes les SALETÉS qui s’y trouvent. Accordons lui le TEMPS.

      Mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema, Serge Makaya est avec toi à 100%. Félicitations pour ton travail. Que Nzame te protège et te bénisse. Vive le Gabon LIBRE. Un jour nouveau se lève vraiment grâce à toi mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema. Sois béni à jamais, ainsi que nos forces armées.

  2. Serge Makaya dit :

    C’est terminé pour mon petit frère Albert Ondo ossa. Tu viens de montrer un côté EXTRÊMEMENT SOMBRE de ta personne. Que Nzame bénisse et protège mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema. A Ntare Nzame. Pitié.

  3. Akoma Mba dit :

    Plus bête qu’un gabonais tu meurs, dit-on partout, partout.
    Ondo Ossa ne saurait être aussi bête comme pour demander de l’aide à un dictateur assassin et tortureur d’opposants politiques et dont le fils Nguéma Obiang usurpera le pouvoir en Guinée Equatoriale comme le fit Ali Bongo au Gabon.
    Pauvre Alternance. Le peuple l’a échappé belle avec de tels zigotos

  4. MONSIEUR A dit :

    Bizarre, vous avez dit bizarre? comme c’est bizarre!!!

    Sur cette même tribune j’avais déjà trouvé la bizarrerie d’avoir trouvé comme candidat consensuel Monsieur Albert ONDO OSSA.
    Sur le plan professionnel, il n’y a rien à reprocher (ou presque) à cet homme; mais, nous sommes en POLITIQUE.

    A moins d’être aveugle de naissance et naïf, nous savons tous qu’il est impossible actuellement à un homme politique gabonais de sortir du territoire national sans une fouille musclée des forces de défense et sécurité.

    Alors que cache réellement cette initiative du Professeur?
    Quelle pression (politique) peut exercer la Guinée Equatoriale sur le Gabon?

    Laissons le bénéfice du doute à l’armée Gabonaise à travers le Président de la Transition et attendons simplement la gestion du temps par LE TEMPS.

    Vive notre beau pays LE GABON.

  5. Serge Makaya dit :

    Accordons du crédit au Président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema. Ne soyons pas trop pressé. En deux ans, je crois qu’il aura terminé ce qu’il veut faire. Certains critiquent le fait qu’il ait reçu 3M (Marie Madeleine Mborantsuo), la SORCIERE au service des SUPPÔTS DE SATAN qu’étaient les Bongo. Non, je ne partage pas cet avis. D’abord, rien a filtré de leur entretien. Toujours est-il que nous savons que ce n’est plus ELLE la présidente de Cour Constitutionnelle. Donc il y a bien un changement. Je le répète : ACCORDONS DU CRÉDIT ET DU TEMPS au président de la Transition : Brice Clotaire Oligui Nguema.

    C’est seulement après 2 ans que nous pourrons commencer à le critiquer VRAIMENT. Mais pas maintenant SVP. Prenons notre mal en patience. Je reste même convaincu qu’après ces deux années à la tête de cette transition qu’il va s’effacer pour de bon. Akiba mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema. J’ai totalement confiance en toi mon fils. Bon travail.

  6. Tata Nzame dit :

    Les mêmes arguments qu’au temps du régime d’Ali ?
    En quoi, un citoyen gabonais ne peut se rendre à l’extèrieur voir un chef d’Etat ?
    Il n’y a pas de lettre secrète mais un ordre de mission, énumérant le nom des émissaires.
    Ou est la trahison ? On peut douter de l’opportunité politique de recourir à un dictateur, mais ce n’est en rien illégal.
    Sinon, on revient à une simple dictature militaire.
    La transition doit être plus que cela, elle doit garantir la liberté de tous les gabonais devant la loi et mettre en place le cadre de cette transition et sa durée et enfin, lancer les débats sur la rénovations des institutions gabonaises (conférence nationale). Instaurer le dialogues entre gabonais. Il faut arrêter les cafouillages de ce début de la transition : une cour constitutionnelle sans constitution et des décisions hors de tout cadre légale.

  7. CYR Moundounga dit :

    Bjr. De quelle médiation parle t-on. Il existe dans la sous région des voix autorisées pour régler des conflits de ce type. A savoir le CEMAC ou la CEEC. Récemment encore(Mardi et Mercredi) le Pr de la RCA Pr TOUADERA (pour ne pas le citer) a séjourné à GABAO afin de juger de la situation pré et post transition du Gabao. Il faut au passage préciser que la Guinée Equatoriale censé recevoir MIKE et ses amis fait partie de ses organismes. A ce niveau des charges et compte tenu du contexte on ne transmet pas via des personnes un message de ce type, cela se fait in situ sauf à exposer les « autres  » et le texte le mentionne : »Il mentionne qu’en raison de la situation sécuritaire et politique actuelle ».

    La messe est dite. La transition à Gabao n’a pas fini de nous révéler ces dessous. Attention. Amen.

    • Axel SAMBA dit :

      Évidemment c’est ça, la médiation est faite officiellement par des organismes habilités et cela se fait déjà par le président centrafricain. Et la Guinée équatoriale 🇬🇶 fait partie justement de ces institutions qui mènent la médiation. Et comme je l’ai dit si M. Ondo Ossa voulait une médiation de la Guinée équatoriale (en dehors de celle de la CEEAC), il fallait qu’il envoie cette lettre à l’ambassade de la Guinée équatoriale et le dire à la presse et même le faire savoir à Oligui Nguema pendant la visite de ce dernier en lui chez qu’il veut une médiation de la Guinée équatoriale en appuyant lui(Ondo Ossa) ou pas la transition, et là tout serait transparent, au de faire ce qu’il (Ondo Ossa) a fait: cacher certaines choses, faire croire qu’on est pour la transition et officieusement on rumine une autre c’est pervers et c’est un appui militaire et financier qu’il voulait négocier lui-même, puisqu’il parle “du contexte politique qui ne le permet pas de se déplacer”.
      Et quand tu dis “sauf à exposer les autres”, de quoi tu parles exactement? Car je trouve la logique de ce que tu disais en amont et ce que t’as dit sur “les autres”, je ne sais pas si tu comprends ça toi-même ce que t’as écrit sur le sujet des “autres”, il me semble tu t’es embrouillé là dans tes écrits, rires.

      Et puis “Gabão” (GABAO comme tu l’écris, certainement à cause du manque du clavier portugais d’où tu n’as pas la possibilité de mettre la tilde sur le deuxième “a”), que tu aimes écrire tout le temps quand je lis tes commentaires, tu me fais rire avec ça, je dois dire que ce nom est portugais comme je l’ai déjà annoncé, qui signifie en français “Estuaire”, à cause justement de la forme côtière du pays Gabon, et c’est l’origine même du nom du pays, et sa francisation que les français donneront sera justement “Gabon”. Les premiers colonisateurs européens portugais (ou les explorateurs comme on les appelle généralement dans la version d’Histoire teintée du colonialisme) en arrivant sur le golfe de Guinée notamment en Afrique Centrale au XVè siècle, et dans cette zone du Gabon actuel, après avoir remonté l’embouchure du fleuve Congo dans leur périple qui leur permettra de visiter pour la première fois le Puissant Royaume du Kongo Dia Ntotila, ils avaient vu justement l’Estuaire où justement se trouvèrent quelques royaumes dont le une partie des royaumes Loango et Kongo, et le Royaume Mpongwe du fameux roi Dénis Rapotchombo, et l’appelèrent naturellement “Gabão” dans leur langue.

      Ainsi quand tu écris en français, utilises sa francisation, donc arrêtes de mélanger un mot dans une autre langue, en cherchant peut-être aussi à impressionner les autres, rires, pour qu’ils sachent d’où tu tires ce nom, et en faisait ce que tu fais, c’est comme si tu écrivais en français: “Camarões”, pour parler du Cameroun, ça n’a aucun sens et ça paraît comique. En effet le nom “Camarões”, signifie crevettes dans sa première signification en français et ça signifie aussi le Cameroun en français, dont évidemment le mot vient du portugais à cause de la présence des crevettes 🦐 dans le fleuve wouri que l’un des premiers colons européens (ou l’explorateur on les appelle parfois dans l’Histoire teintée si colonialisme) dans cette zone Fernando de Póo avait vu et nomma la zone (future Colonie et futur pays) “Camarões”, que les français vont franciser en “Cameroun” et les anglais en “Cameroon”, donc voilà. Ou si tu veux impressionner les autres, comme il me semble c’est le but de ton mélange, rires, alors écris tout en portugais (même avec Google traducteur) escreva português, ou simplement tu écris tout en français y compris le nom “Gabon”, au lieu de faire ce mélange qui n’a aucun sens et qui apparaît comique, donc voilà, à bon entendeur salut, ah l’africain avec le m’as-tu-vu c’est dur, rires!.

      Axel SAMBA, Historien, Sociologue et professeur d’Histoire-Géo et je suis aussi polyglotte dont le portugais.

  8. Axel SAMBA dit :

    Bien que l’article ne montre pas la totalité de la lettre de M. Ondo Ossa mais en lisant juste les extraits dont parle l’article, cette lettre peut être qualifiée de “haute trahison à la patrie” par le comité de transition, car l’esprit de la lettre suggère que M. Ondo Ossa demande l’appui multiforme d’une puissance étrangère (la Guinée équatoriale 🇬🇶 ) pour qu’il soit installé dans le fauteuil qu’il convoite tant, et pour quel intérêt pour la Guinée équatoriale? Car il faut qu’il y’ait une contrepartie, donc cela peut être qualifié en “haute trahison”, d’autant plus qu’il avait dit à Oligui pendant la visite de ce dernier chez lui qu’il était partant pour la transition et abandonnait sa revendication de recomptage de voix, c’est lamentable pour lui (M. Ondo Ossa) qui se présente comme un “démocrate”, “démocrate de pacotille” oui ce serait mieux pour lui.
    Pour certaines personnes ici dans différents commentaires qui parlent que cette lettre fait office “juste” de demande de médiation, au delà qu’il y’a déjà une médiation de la CEEAC comme l’a dit un autre internaute, il faut dire aussi qu’une médiation ne se demande pas en catimini en envoyant un émissaire en mode sous marin, il (M. Ondo Ossa) allait le faire par voix officielle en envoyait cette lettre à l’ambassade de la Guinée équatoriale au Gabon, et celle-ci transmet à Teodorín ou au destinataire, et pour cela M. Ondo Ossa allait le faire savoir aussi officiellement devant la presse qu’il a déposé une lettre de demande de médiation à l’ambassade de la Guinée équatoriale au Gabon et il allait le faire savoir aussi à Oligui pendant sa visite, dire clairement qu’il veut une médiation de la Guinée équatoriale, en appuyant ou pas la transition.
    Mais ce comportement de cacher certaines choses, de faire croire qu’on est pour la transition et officieusement on rumine une autre c’est pervers et c’est un appui militaire et financier qu’il voulait négocier lui-même, puisqu’il parle “du contexte politique qui ne le permet pas de se déplacer”.
    Et il reçoit ces aides souvent, c’est pas nouveau cette demande, puisqu’il remercie Teodorín pour son aide dans le passé, donc en contrepartie Teodorín attend quelque chose c’est à dire la vassalité de Ondo Ossa, s’il devenait president du Gabon, et par là la soumission du Gabon, et je pense que M. Ondo Ossa qui demande sait qu’il aura cette aide car il a espoir qu’il est Fang comme Teodorín et Teodorín qui donne, a aussi cet espoir que son demandeur est un fang et donc s’il s’installe au pouvoir, il aura un “frère” de la tribu de l’autre côté de la frontière, donc les deux ont chacun cet espoir de créer une alliance “Fang” de part et d’autre de la frontière entre les deux pays. Je parle des fangs car en Afrique, politique rime malheureusement avec alliances matrimoniales et plus souvent ethniques. Lamentable pour Ondo Ossa, il va perdre sa crédibilité de “démocrate” avec cette action, et les autres le lâcheront comme on le voit déjà.

  9. Gilles dit :

    Je trouve quand même étrange qu’Albert Ondo ossa rédige un courrier avec autant de fautes et fasse scanner sa signature.
    De plus vous ne dites pas que le troisième individu cité n’est autre que le tristement célèbre Éric Pajero , Rocancourt gabonais qui a escroqué nombres de grandes familles dans ce pays.

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