Le ministère de l’Agriculture, l’Élevage et la Pêche a organisé, le 21 novembre, une journée de sensibilisation sur les cancers masculins en général et de celui de la prostate en particulier. L’objectif était d’amener les hommes à une prise de conscience de la maladie et les dégâts qu’elle occasionne.

Les agents du ministère de l’Agriculture suivant les Dr Mbou Ekambou et Margueritte Meye. © D.R.

 

Instantané de la rencontre. © D.R.

Le 21 novembre dans le cadre de la campagne Novembre bleu, le personnel masculin du ministère de l’Agriculture a été édifié sur les cancers de la prostate et ses méfaits. Autour du thème retenu cette année dans le pays, «Les hommes au front contre le cancer», cette administration via des médecins formateurs du ministère de la Santé, a voulu amené les agents de sexe masculin à se prémunir. «Cette sensibilisation passe essentiellement par l’importance d’un dépistage de ces maux le plus tôt possible», a déclaré Serge Rufin Okana, le secrétaire général dudit ministère.

«La prostate est un organe naturel chez l’homme»

Au cours de cette séance de sensibilisation, la directrice adjointe du Programme national de prévention et de contrôle des cancers (PNPCC), le Dr Marguerite Meye, a présenté sous la forme d’un tableau récapitulatif, l’évolution de la lutte contre cette pathologie depuis le lancement en novembre 2020, de la première campagne Novembre bleu au Gabon. 480 hommes étaient consultés au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) parmi lesquels 26 cas de cancers diagnostiqués dont 24 à un stade avancé. «Vous voyez que ces personnes sont arrivées à ce stade déjà avancé certainement parce qu’il y a des pesanteurs socioculturelles», a-t-elle relevé.

«Malheureusement le pronostic vital est souvent lié à ce stade du diagnostic», a soutenu le Dr Marguerite Meye selon qui, en 2021, quatre cas de cancers du sein masculins ont été diagnostiqués. «Deux d’entre eux sont décédés», a-t-elle informé indiquant que les hommes peuvent également être touchés par le cancer du pénis causé par le papillomavirus contracté lors d’un rapport sexuel non protégé avec une femme, un cancer détectable par la présence des verrues au niveau de la verge. En termes de classement général des cancers typiquement masculins au Gabon, a-t-elle relevé, le premier est le cancer de la prostate, suivi du cancer du foie, du cancer colorectal, etc.

Instantané de la rencontre. © D.R.

Cancers du sein, du pénis, des testicules : d’autres cancers masculins mal connus

«La prostate est un organe naturel chez l’homme», a déclaré Marguerite Meye. «Dire, j’ai la prostate est un abus de langage. Néanmoins, on peut faire une maladie au niveau de la prostate», a-t-elle expliqué à côté du Dr Mbou Ekambou qui s’est appesanti sur les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU). Évoquant la perturbation des mécanismes d’urination, il a précisé que ces troubles ne sont pas liés qu’à la prostate, cet organe, dit-il, naturel a la taille d’une prune et qui apparait ferme et régulière lors d’un toucher rectal. Il a par ailleurs énoncé les facteurs de risque : l’âge (45, 50 ans), les hommes vont commencer à développement ces signes urinaires ;  les facteurs hormonaux ou encore l’hérédité.

Le dépistage, a-t-il affirmé, avec le toucher rectal et le dosage du PSA sont les moyens pour démarrer le diagnostic de ces cancers. «Ce qu’il faut retenir de façon globale c’est que les hommes doivent, lorsqu’ils ont la présence des SBAU représentés par les signes de remplissage de vidange et les signes poste-mictionnels aller consulter un médecin», a-t-il déclaré. Cette journée de sensibilisation a permis de renseigner l’ensemble des participants sur un certain nombre de cancers masculins peu connus du grand public. Entre autres, celui du sein, des testicules, et celui du pénis.

 
GR
 

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