Vent debout contre le rétrécissement de l’espace civique au Gabon durant le processus électoral en cours, les organisations de la société civiles (OSC) gabonaise avec l’appui des 250 organisations membres de Tournons la Page (TLP) initient des veilles et prennent toutes les dispositions prévues par les instruments nationaux et internationaux en matière de Droits de l’Homme, pour tout cas de violation des droits fondamentaux des citoyens.

La coordinatrice, porte-parole de la Coalition des OSC du secteur des Droits de l’Homme au Gabon, Nathalie Zemo Efoua. © Gabonreview

 

Arrestations arbitraires, manifestations interdites ou réprimées, journaux suspendus et coupures d’internet, autant de restriction de liberté, les OSC du Gabon en collaboration avec les 250 organisations membres de Tournons la Page (TLP) n’en veulent pas au cours du processus électoral en cours et après sur l’ensemble du territoire national.

En effet, selon le rapport intitulé « L’espace civique en République gabonaise : le paravent d’un arbitraire » du mouvement citoyen Tournons La Page, d’août 2016 à aujourd’hui, au moins 864 arrestations arbitraires, au moins 12 manifestations interdites ou réprimées, au moins 13 journaux suspendus et au moins 34 jours de coupures d’internet, ont été enregistrés au Gabon. Et face à la récurrence et la dynamique de rétrécissement de l’espace civique à l’œuvre au Gabon et qui s’est accélérée depuis 2016, date de la dernière élection présidentielle aux résultats largement contestés par l’opposition et l’opinion internationale, les OSC du Gabon, alertent sur les signaux inquiétants à l’horizon.

Pour prémunir contre le manque de transparence électorale et le rétrécissement de l’espace civique engendrant, systématiquement une montée des tensions sociales, les organisations de la société civile du secteur des Droits de l’homme, invitent tous les acteurs impliqués dans le processus électoral, les gouvernants, les responsables des institutions, les politiques, les forces de sécurité et de défense et la population au respect des principes de non-violence et des droits fondamentaux pour le maintien de la paix dans notre pays.

«A ce jour, malgré les engagements internationaux du Gabon, aucune mesure effective n’a été prise pour garantir les droits fondamentaux des citoyens en période électorale ni pour conduire des enquêtes indépendantes sur les allégations de violations de droits humains. Il est, dans un tel contexte, à craindre que les échéances électorales du 26 août 2023 soient le nouveau théâtre de violences et de violations graves et impunies des droits humains», redoute la coordinatrice, porte-parole de la Coalition des OSC du secteur des Droits de l’Homme au Gabon, Nathalie Zemo Efoua.

De l’avis de la Coalition des OSC du secteur des Droits de l’Homme au Gabon entre le maintien de l’ordre et le respect des libertés fondamentales, il y a urgence que la force publique parvienne à un équilibre vertueux. «Le mouvement Tournons La Page et la Coalition des OSC du secteur des droits de l’homme au Gabon prennent à témoin la communauté internationale et les partenaires internationaux du Gabon, appellent les populations au calme et invitent le gouvernement de la République à garantir le respect par l’ensemble des acteurs étatiques des engagements pris par la République gabonais en matière des droits humains», a interpellé Nathalie Zemo Efoua, indiquant la mise en place d’une veille contre tout cas de violation des droits fondamentaux des citoyens qui serait observé ou signalé avant, pendant et après les élections générales du 26 août 2023.

 
GR
 

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