À travers une déclaration du secrétaire général de la Présidence de la République, rendant public un décret du président de la République, Alain-Claude Billie-By-Nze a été nommé, ce 9 janvier 2022, Premier ministre, chef du gouvernement. À Rose Christiane Ossouka Raponda échoit le poste de vice-président de la République. Des choses et d’autres sur cette nomination. Et le curriculum vitæ du nouveau patron de l’administration.

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Jusqu’à ce matin vice-premier ministre en charge de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Alain-Claude Billie-By-Nze a été porté à la Primature, ce 9 janvier. Il remplace à ce poste Rose Christiane Ossouka Raponda qui prend le poste de vice-président de la République, resté vide depuis le limogeage de Pierre Claver Maganga Moussavou en mai 2019. Nombreux estiment qu’elle a été maintenue dans nomenklatura pour des besoins d’équilibre géopolitique. D’autres pensent que ces nominations traduisent par ailleurs les luttes d’influence dans les plus hautes sphères de l’Etat.

Longtemps annoncé à la tête du gouvernement, souvent critiqué par son propre camp politique à chacune de ces prédictionss, Bilie-By-Nze y est parvenu… À la force du poignet ? Peut-être.  Par un entregent remarquable envers les faiseurs de rois ? Peut-être aussi. S’y préparait-il ou s’y attendait-il ? On peut le croire, tant son patronyme était dans le pipeline depuis quelques années.

Inventaire et challenges

En tout cas, nommé vice-Premier ministre, il s’est déployé sur le terrain comme pour un recensement des grands maux du pays. On devrait donc penser qu’au terme de cet inventaire, il devra relever de grands défis en s’attelant à la résolution d’une grande partie des maux qu’il a enregistrés à travers sa tournée gouvernementale. Gros challenges à quelque sept mois de la présidentielle. Dans ce contexte électoraliste en effet, en le portant Premier ministre, il est fait patron de l’administration gabonaise certes mais, comme de tradition, il sera aussi le directeur national de campagne du président de la République. Si son bagou, sa virtuosité dans les joutes verbales y sont absolument pour quelque chose, il lui faudra des choses à vendre durant la campagne électorale.

Présenté comme quelqu’un de «futé» ou d’intelligent, il s’est montré travailleur un peu partout où il est passé. Mais à trop entamer des chantiers, certains sont restés en plan. Il n’en reste pas moins qu’au sein de la majorité présidentielle, il est l’homme le plus politique de tous les gouvernements qu’Ali Bongo a mis en place depuis sa réélection en 2016. Cependant, au sein même de sa famille politique, quelques anicroches lui seront tendues, car nombreux au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) et de la majorité, estiment toujours que Bilie-By-Nze est une greffe : il vient de l’opposition ; de l’opposition radicale d’une époque pourtant lointaine… sous Omar Bongo. S’il s’est absout de ce péché originel auprès d’un bon nombre, il lui reste bien de pourfendeurs au sein de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence. Mais, toujours souriant, il sait en imposer.

Curriculum vitæ

Approchés par GabonReview, les services de communication du ministère l’Energie et des Ressources hydrauliques ont livré les points biographiques suivants :

Alain-Claude Bilie-By-Nze est né à Makokou (Nord-Est du Gabon) le 16 septembre 1967. Il y fait ses études primaires à Makokou avant d’être admis, à l’Ecole Secondaire des Cadets de la Police (ESCAP). Il a fait ses études de Lettres à l’Université Omar-Bongo de Libreville.

Il créé le 1er syndicat des étudiants dénommé « Syndicat des Etudiants Gabonais » (SEG) dont il sera le premier et dernier Président.

En 2000 il intègre la mairie de Libreville et en 2001, il est nommé directeur de la Communication.

De décembre 2002 à décembre 2005, il occupe différents postes dans des cabinets ministériels, notamment au Ministère des Droits de l’Homme, puis au Ministère de l’Agriculture et enfin au Ministère des Transports et de l’Aviation Civile.

En 2006, il fait son entrée au Gouvernement en qualité de Ministre Délégué à la Communication, Porte-parole du Gouvernement.

La même année, il est élu député de la commune de Makokou et du canton Ntang-Louli.

En janvier 2007, il change de portefeuille et devient Ministre Délégué au ministère des Transports et de l’Aviation Civile.

En mars 2012, il est nommé Conseiller Politique du Président de la République, Porte-parole de la Présidence de la République ; fonctions qu’il occupe jusqu’à sa nomination au Gouvernement le 11 septembre 2015 en qualité de Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement.

En octobre 2016 comme Ministre d’Etat, Ministre de l’Économie Numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, Porte-Parole du Gouvernement.

En mai 2018, il est nommé Ministre d’Etat, Ministre des Sports et de la Culture, chargé du Tourisme.

Cette même année, il est élu député du siège unique du 2ème arrondissement de Makokou et du canton Ntang-Louli.

En juin 2019, il est nommé Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Étrangères.

En juillet 2020, il devient Ministre d’État, Ministre de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques.

Lors du remaniement de mars 2022, il est maintenu Ministre d’État, Ministre de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques auquel on rajoute le Porte-parolat du gouvernement.

Octobre 2022, Alain-Claude Bilie-By-Nze est nommé Vice-Premier Ministre, il conserve le Ministère de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques ainsi que le Porte-parolat du gouvernement.

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Maganga Octave dit :

    C’est aussi un repris de justice, on dirait… On dirait qu’il fut emprisonné pour escroquerie et abus de confiance… On durait aussi qu’il est l’étudiant qui avait déshabille le recteur de l’université, Daniel Ona Ondo… Voilà les modèles que le PDG presente aux enfants

    • NGUEMA BONGO dit :

      Type, arrête d’être jaloux. Ces actes participent à une certaine époque à la lutte pour la libération et les inégalités. Si tu peux bien lire l’histoire, les Grands Hommes pour y parvenir mènent des luttes. Lui il récolte le prix de ses luttes et de son audace, toi tu cries tel un rat d’égout sans oser.
      Cela semble te choquer certainement, si le Gabon avait eu rien que 5 Billy-By-NZE, on aurait déjà au moins franchi une marche. Plutôt que d’être jaloux, enseigne à tes enfants son combat pour le Gabon.

      • Maganga Octave dit :

        Combattre pour le Gabon c’est faire des chèques sans provision ? Ou flatter les voleurs d’élections ? Quelle bassesse morale !!! J’ai peur de ce que tu enseignes à tes enfants

        • NGUEMA BONGO dit :

          @Maganga, je ne suis pas parent à ce type ni ami, je reconnais tout au moins son talent. Donnes lui tous les noms que tu veux, je sais au moins d’où il vient, comment il s’est battu et l’évidence est là. Premier Ministre, même si c’est pour le pays bidon que tu penses, il a osé pour y parvenir. Ce n’est pas n’importe qui y arrive. Son histoire n’est liée à aucune famille régnante du Gabon. Il s’est construit. Si tout cela ne t’impressionne pas…Je respecte ta pensée. Pour moi c’est un Homme.

          • Maganga Octave dit :

            Dites ce que vous voulez, les faits sont avérés : ce monsieur a fait la prison pour escroquerie et abus de confiance. Dans n’importe quel pays sérieux, on ne confie pas la chose publique à un ancien prisonnier de droit commun. Après, vous allez dire que ce les autres qui détruisent le Gabon… Maintenant que ce monsieur est PM, il faut annuler les demandés de casier judiciaire partout où on les demande…

  2. CYR Moundounga dit :

    Bjr. En effet, l’intéressé a quelques points noirs. Mais consultons les écritures et disons ceci, « que celui qui n’a jamais péché jette la pierre ». Qui faut-il condamner ici, le nommeur ou le nommé. Amen.

  3. BERTIN dit :

    ET LA SCOLARITE , LE NIVEAU D’ETUDES ET LES DIPLOMES ? ON EN PARLE PAS DANS UN CV?

  4. Malho dit :

    En tout cas, ce n’est pas en quelques mois que Billy zizi fera quelque pour le Gabon, encore que son chef boa. En 12 ans, ouatara a pris le pouvoir par les armes en côte d’Ivoire, même s’il a endetté le pays, même si l’économie comme dans les pays tropicaux est au mains des français et autres libanochs toutefois on remarque un changement de la côte d’Ivoire.il y a la construction d’autoroutes, d’hôpitaux, d’hôtels, de ponts, de tramway… Mais au gabon qu’est ce que les bongo et leur pédég ont réalisé d’incontestable, de palpable, de visible sur le terrain ? Rien absolument rien. Ils doivent dégager rapidement pour que le Gabon prenne enfin son destin entre ses mains par l’autruchement de ses vrais enfants.

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