Au Gabon, dix familles qui squattaient la décharge publique de Mindoubé ont reçu le 12 décembre du président de la transition, les clés de leurs nouvelles habitations. Ces populations qui vivront désormais dans des villas plain-pied de trois chambres «peaufinées en 31 jours» par la Société nationale immobilière (SNI), recevront également la somme de 15 millions de francs CFA.

Brice Clotaire Oligui Nguema remettant les clés. © Com. présidentielle

 

«Il n’y a pas meilleure offre que ça», a déclaré le 12 décembre à Mindoubé dans la zone de la décharge publique, le président de la transition. Le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema s’y est rendu dans le du projet de relogement des squatteurs de la décharge publique de Mindoubé. En présence du haut-commissaire à l’Environnement, du directeur de la Société nationale immobilière (SNI), des responsables de l’entreprise Clean Africa et du ministre de l’Intérieur, il a visité la décharge publique et a mis à profit cette virée pour échanger avec les familles ayant élu domicile en ces lieux et dont le programme de déguerpissement prévoit un relogement assaini et viable dans la zone de Bikele.

L’une des maisons de Bikele. © Com. présidentielle

«Je m’engage moi-même à demander à la SNI de payer une deuxième maison au lieu de vous donner une maison. Vous aurez la deuxième maison avec les 15 millions de francs CFA», a-t-il promis à une mère de famille et ses enfants. «Je pense que ça, on est dans l’équité», a-t-il ajouté au bonheur de cette famille visiblement émue jusqu’aux larmes. La décharge de Mindoubé, l’unique de la capitale gabonaise, est arrivée à saturation depuis plusieurs années cette année et après cette visite, le président de la transition a affirmé «c’est déplorable de voir les Gabonais vivre au sein de la décharge».

«Nous avons tenu mon équipe et moi, le CTRI, à délocaliser un certain nombre de Gabonais au nombre de 10 pour qu’ils quittent la décharge», a-t-il dit jugeant les conditions de vie toxiques et inacceptables. À Bikélé, ces dix familles seront installées dans des villas plain-pied de type F4, dotées de 3 chambres. Selon la Communication présidentielle, ces maisons «ont été peaufinées en 31 jours par la Société nationale immobilière (SNI)». En 2017, à la suite d’un ultimatum de la mairie de Libreville, huit familles avaient libéré la zone. Indemnisées au même titre qu’une quarantaine d’autres familles, elles avaient été relogées à Pointe-Claire, un quartier situé à quelques kilomètres de la décharge. Leur déguerpissement avait permis à Clean Africa de récupérer 80 à 100 m au pied de la décharge pour le dépotage des ordures, mais n’avait pas suffi à dissuader d’autres squatteurs.

 
GR
 

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