Gabon : Le RPG propose d’arrêter l’aide alimentaire

Le parti fondé par Paul Mba Abessole qui a officiellement soumis, ce lundi 4 mai, ses propositions de riposte contre le Covid-19 au Premier ministre estime que le mode de distribution des kits et bons alimentaires actuel a été mal pensé. Il exhorte Julien Nkoghe Bekale à rectifier le tir pour mieux faire.

Laurent Angue Mezui, le président du RPG (debout) remettant au Premier ministre les propositions de son parti, le 4 mai 2020. © KJK Com

Après s’être prononcé, le 29 avril, sur la gestion par le gouvernement de la crise sanitaire due au Covid-19, le Rassemblement pour le Gabon (RPG) a officiellement présenté ce lundi ses propositions à Julien Nkoghe Bekale. Il réaffirme que le Premier ministre et l’ensemble de son gouvernement peuvent mieux faire, à commencer par la distribution de l’aide alimentaire aux populations vulnérables et en situation de détresse.

«Nous avons demandé de suspendre dès aujourd’hui la distribution des kits et bons alimentaires, parce que nous avons vu des limites sur le terrain. Il est donc question que le gouvernement arrête un instant cette distribution pour repenser une nouvelle façon et de nouvelles stratégies qui ne laissent personne en rade», exhorte Laurent Angue Mezui, qui justifie la proposition de son parti par le nombre croissant des «récriminations» enregistrées sur le terrain depuis le début de l’opération menée par la Banque alimentaire. Le président du RPG estime en effet qu’«il y a des disparités» dans l’apport de cette aide aux plus démunis.

Dans un document mis à la disposition du chef du gouvernement, le RPG fait d’autres propositions qu’il juge utiles pour une meilleure gestion de la crise sanitaire actuelle. Ces propositions vont de l’implication des populations au renforcement de la protection des personnels soignants, en passant par l’amélioration des conditions de prise en charge des patients déclarés positifs au Covid-19 dans les hôpitaux et la recherche d’une solution nationale dans le protocole thérapeutique à l’exemple d’autres pays africains, pour éviter de dépendre de l’étranger.