Au terme de la campagne des karatékas Gabonais aux Jeux africains à Brazzavilla, le Directeur technique nationale (DTN) de cette discipline revient avec Gabonreview sur la prestation de ses poulains.

Constant Legnongo lors de son interview, le 11 septembre à Brazzaville. © Gabonreview

Constant Legnongo lors de son interview, le 11 septembre à Brazzaville. © Gabonreview

 

Gabonreview : Pouvez-vous revenir sur le bilan de la participation gabonaise aux Jeux africains, pour ce qui est du karaté ?

D’entrée, je dirai que nous sommes 8e sur les 28 pays engagés en karaté. 8e également sur les 11 pays ayant été médaillés. Je pense que c’est un résultat encourageant, même si les équipes féminine et masculine ont failli. Mais les individualités se distinguées avec une médaille de bronze chez les filles et une autre d’argent chez les garçons. C’est à encourager d’autant plus que nous avons une équipe qui été entièrement reconstruite depuis les derniers jeux africains, avec comme objectif de réduire les écarts avec les pays du Maghreb qui, il faut le reconnaitre, sont un cran au-dessus.

Un mot sur le niveau du tournoi…

Le niveau est très relevé avec, entre autres, la présence d’équipes du Maghreb en tête desquels l’Egypte. Certes nous, au niveau de la zone 4, nous avons eu très peu de médailles mais techniquement, nous avons tenu la dragée haute. Ce qui a eu un peu plombé nos performances, c’est clairement le manque d’expérience. Par ailleurs, nous sommes en train de mettre en place des stratégies pour combler ce déficit.

Le Gabon a sérieusement été mis en difficulté en katas. N’est-ce pas dû au manque d’initiation au karaté, assez tôt,  des combattants ?

Vous soulevez-là l’un des maux du karaté gabonais. Aussi, manquons-nous de pratiquants, notamment chez les femmes. A ce niveau, la direction technique nationale s’emploie à mettre en place des stratégies pour inciter ces jeunes à s’intéresser davantage au karaté et à la compétition. Je regrette vraiment que nous n’ayons pas eu d’équipe de katas féminine, qui aurait pu nous rapporter quelque chose. Celle qui a exécuté son kata en individuel n’a pas démérité. Car en dépit du fait qu’elle n’a pas eu de médaille, elle a énormément travaillé pour atteindre ce niveau. Nous allons retravailler dessus dans la perspective des prochaines sorties.

Justement, quelles sont les projets de la sélection nationale après ces Jeux de Brazzaville ?

D’abord le repos. Et après, une remise en jambes pour voir quels sont les nouveaux sélectionnables afin d’étoffer notre équipe. Car l’équipe ne doit pas être un club fermé. Il faut de nouveaux prétendants qui frappent à la porte de l’équipe pour donner plus d’engouement à ceux qui sont déjà là : les pousser à aller au-delà de leurs capacités, pour mieux affronter les différentes échéances internationales.

Vu l’absence de championnat au niveau national. Comment comptez-vous détecter les nouveaux sélectionnables ?

C’est assez simple. Nous avons mis en place, à notre arrivée à la direction technique nationale, le comité de la présidence des équipes. C’est-à-dire que le directeur des équipes nationales du Gabon a pour rôle de sillonner tous les clubs du pays, afin de détecter tous ceux-là qui sont intéressés par la compétition et nous les ramener. Nous procédons ainsi depuis belle lurette et nous avons toujours eu des résultats. Ce n’est que maintenant que nous observons une cassure au niveau de ce procédé et, bien entendu, nous sommes un peu à la ramasse.

 

 
GR
 

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