Après la vague de violences du 24 janvier ayant entraîné la mort de deux innocents, une enquête a été ouverte. Une quinzaine de personnes ont été interpellées et gardées à vue. D’autres sont activement recherchées.

Augustin Ondo Essono l’un des suspects identifié dans une vidéo devenue virale sur la toile. © D.R.

 

La prolifération des alertes sur de supposés enlèvements d’enfants, diffusées sur les réseaux sociaux, a généré une dense psychose dans la capitale gabonaise ayant fait le lit des violences populaires. La journée du 24 janvier a été particulièrement violente. En dehors de barricades érigées dans plusieurs quartiers de Libreville par des foules hystériques, deux personnes innocentes ont été lynchées par la foule : Stanislas Mba Ngoua et Gervais Patrick Obame Eyeghe.

Pour rendre justice à ces victimes, une enquête a été ouverte. Un peu plus d’une quinzaine de suspects ont été interpellés et placés en garde à vue à la Brigade anticriminalité (Bac). Parmi eux, Augustin Ondo Essono dit Stanley. Dans l’une des vidéos du lynchage devenue virale sur la toile, il est vu tabassant sa victime à l’aide d’un tonneau. Outre ces interpellations, les officiers de police judiciaire (OPJ), décortiquent les différentes vidéos mettant en exergue les actes de violence perpétrés par un «peuple» qui ne cesse de pointer du doigt «les dysfonctionnements de la justice».

Si pour certains, la justice populaire est le dernier lien qui rattache les citoyens à leur justice, il reste qu’au Gabon, elle est condamnée du fait des déviances qui en découlent. «L’épisode de vendredi est un cas d’école», assure Marlyne M. qui, à l’instar de Gervais Patrick Obame Eyeghe, a failli être lynchée alors qu’elle avait dans sa voiture, ses enfants qu’elle avait récupérés à l’école. Dans tous les cas, les personnes suspectées dans cette affaire sont «activement recherchées».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Sans soutenir ceux qui ont été responsables de la mort de certains gabonais suite à la vague de violences, où en est-on avec ceux qui ont tués beaucoup plus au QG de Jean Ping ?

    Ali Bongo, même en enfer, ne reconnait pas son tort ou ses torts. Comme quoi, s’il était catholique, on pourrait déjà l’appeler « saint Ali Bongo ». A Ntare Nzame!!! Notre planète ne fonctionne pas normalement. Kié!

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