S’il avait promis de leur réserver des places de premier plan au sein du Parlement, le choix opéré par le président de la Transition n’était pas conforme à son engagement fait à une grande partie  d’anciens candidats à la présidentielle d’août dernier lors de leur rencontre en septembre. Aujourd’hui pourtant, certains déçus à l’instar de Joachim Mbatchi Pambou appellent à s’y conformer.

Moment de la rencontre entre le général Brice Clotaire Oligui Nguema et les candidats, le 27 septembre 2023. © Com. présidentielle

 

Fini le débat autour du choix des personnes choisies par Brice Clotaire Oligui Nguema pour composer et animer le Parlement au cours de la période de Transition actuelle. La Cour constitutionnelle a récemment tranché, rejetant la totalité des recours qui lui avaient été adressés à ce sujet. Déçus, plusieurs candidats à la dernière présidentielle ne manquent tout de même pas de rappeler que le président de la Transition les avait laissés croire qu’ils bénéficieront tous de postes à l’Assemblée nationale ou au Sénat. Le Général n’a pas tenu parole, à moins d’avoir été mal compris de ses interlocuteurs.

«Le président de la République avait, le 27 septembre 2023, reçu en audience les anciens candidats à l’élection présidentielle du 26 août 2023. Au cours de cet échange, il avait exprimé le vœu que nous fassions partie du futur Parlement de Transition, mais à la grande surprise, nous découvrons comme bon nombre des Gabonais le résultat qui est à l’origine de certains remous», a en effet déclaré Joachim Mbatchi Pambou dans une récente interview au site Infosgabon.com.

Joachim Mbatchi Pambou, ancien candidat de l’UFC à la présidentielle du 26 août 2023. © Infosgabon.com

Appel à «déterrer la hache de guerre» 

Semblant avoir ravalé sa déception, l’ancien candidat de l’UFC, aujourd’hui chef de file du Forum pour la défense de la République (FRD), appelle désormais au calme et surtout à accepter la décision de la Cour constitutionnelle, rappelant que «les rendus de la haute juridiction sont inattaquables, indiscutables». Aussi, a-t-il exhorté ses pairs à s’y conformer et à soutenir les efforts des autorités de la Transition dont il a dit apprécier les récentes décisions, en rapport notamment avec la réduction du train de vie de l’État.

«Le président de Transition est résolument engagé vers l’avenir avec la prise de décisions aussi importantes en faveur du bien-être des populations. C’est la preuve de sa volonté manifeste de changer le quotidien du Gabonais qui a tant souffert des maux que nous connaissons et décrions tous. Nous devons lui accorder du temps pour voir se matérialiser tous les projets et chantiers engagés et envisagés visant à l’amélioration de la condition du Gabon. Aussi, j’appelle la classe politique à enterrer la hache de guerre afin que le CTRI puisse travailler en toute quiétude et faire sortir le pays du marasme économique dans lequel il se trouve. Et soyons à leur écoute en refermant notre entière disponibilité comme nous l’avons exprimé pour qu’ensemble nous parvenions à construire un Gabon nouveau», a invité celui qui dit trouver plusieurs similitudes entre les décisions du général Brice Clotaire Oligui Nguema et son projet de société.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. DesireNGUEMANZONG dit :

    Monsieur Joachim Mbatchi Pambo (JMP ci-après) ne fait pas de « l’action publique » (de la politique) par conviction. Il le fait par intérêt. Moi, ça me pose un problème. Quelle est sa compétence? Omar Bongo Ondimba prenait « un chien » dans la rue et en faisait un « Ministre ». Mais ce « chien » devenait millionnaire voire milliardaire sans contrepartie de travail. Seule la fidélité était prise en compte! Est-on compétent quand on est fidèle? La fidélité apporte t-elle de l’efficacité?

    Comme plusieurs commentateurs de GabonReview (Gayo et LaVue par exemples), nous disons que « l’action publique » (la politique) n’est pas un métier ». Ce postulat est un changement de paradigme. Mais beaucoup pensent que l’on reviendra à l’ordre ancien. Comptant sur notre incapacité à respecter les règles établies.

    55 ans des Bongo ont stimulé dans l’esprit des gabonais que faire la politique par intérêt et par fidélité était le moyen d’arriver à un stade (sommet) social sans aucun effort. Au fond on a jamais appris à travailler par sa créativité, par son leadership, par son innovation (Schumpeter). Le mal gabonais se trouve sur ce point précis. Regardons par exemple la structure publique de la Médiation: quel rôle a t-elle joué ces dernières années? Y a t-il eu des rapports sur la cohésion sociale?

    Alors, j’invite Monsieur JMP a crée une activité pour gagner sa vie à la sueur de son front. Sa déclaration est tout simplement de l’enfumage. Monsieur Le Général B.C Oligui Nguema vous a bien remboursé vos fonds de campagne, soit 10 millions de Fcfa. Faites-en bon usage.

    Bonne continuation!

  2. Gayo dit :

    Donner a une compatriote des privilège sous prétexte qu’il a participé à une élection, c’est continuer la promotion de la médiocrité et du clientélisme. Le seul ex candidat qui mérite des égards de l’état pour le moment c’est Ondo Ossa, Ping aussi dans une certaine mesure parce que les élections passées malgré la fraude montre que que plus de 10% de l’électorat leur ont fait confiance. Un candidat a la présidentielle devrait au moins atteindre 5% des voix pour revendiquer une place légitime dans les consultations et les nominations.

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