La capitale économique du Gabon, Port-Gentil, a été frappée de plein fouet, dans la nuit du 8 au 9 mars, par un violent orage. Il est à l’origine d’importants dégâts et de nombreux sans-abris. Pas moins de 180 maisons ravagées par les vents violents et les inondations, font savoir les autorités locales

Les sinistrés tentant d’enlever les débris à la suite de l’orage. © GabonReview

 

Port-Gentil affiche un triste visage depuis la matinée du 9 mars, après le violent orage qui a secoué toute la commune, causant d’importants dommages matériels. En effet, l’orage a créé la panique dans plus d’une centaine de ménages, au point où les dégâts sont aussi importants qu’impressionnants. Les autorités dénombrent pour l’instant au moins 180 maisons ravagées par les vents violents et les inondations, ainsi que d’importants dégâts sur le réseau électrique. On compte plusieurs toitures arrachées, des maisons détruites, les effets personnels abîmés, ainsi que des compteurs électriques arrachés.

Dans la nuit du 8 au 9 mars, l’orage s’est déchaîné, vers 4 heures du matin sur Port-Gentil, déclenchant au passage, une coupure d’électricité dans toute la ville. Annonçant le début des grandes pluies, l’orage a grondé plusieurs heures durant à N’tchengué avant que la foudre ne s’abatte sur un arbre fruitier. «Nous sommes tous à la belle étoile car, nous avons perdu tout ce qui est papier administratif, etc. Nous avons dû appeler en premier la SEEG (Société d’énergie et d’eau du Gabon) afin d’isoler le secteur, vu que l’orage a emporté nos trois compteurs», indique un sinistré, Thierry Boussamba.

«Ce sont des rafales de vent qui ont littéralement ravagé les toitures des maisons, faisant beaucoup de sinistrés, arrachant des câbles électriques. La foudre a de même frappé un arbre. On se retrouve face au danger d’être électrocuté. On fait comment ?», s’est demandé Fernand Eyéghé Békalé, un autre sinistré.

Un état de besoin a été dressé et en urgence, les populations ont dû acheter des tôles, des planches, des sacs de ciment, des pointes, le sable, le gravier, la ferraille etc. N’ayant aucune ressource financière suffisante pour résoudre cet épineux problème apparu brusquement, elles ont lancé un appel aux pouvoirs publics et aux personnes de bonne volonté pour les aider.

Une année en arrière, une catastrophe naturelle avait déjà ravagé plusieurs maisons dans la capitale économique. Les autorités locales de l’époque avaient juste constaté les dégâts sans plus. Aujourd’hui, les sinistrés se demandent si elles vont subir le même supplice. C’est probablement grâce aux actions des autorités compétentes et celles des personnes de bonne volonté ou des propositions à court, moyen et long terme, que plusieurs quartiers de la capitale économique (Izouwa, Matiti, Cuvette-Centrale, Ngadi, Côte d’Azur, Fort de l’eau, Siby) sortiront de ces débris.

En revanche, en dehors des pluies, des orages sont à redouter en cette saison de grandes pluies à Port-Gentil où la plupart des maisons sont faites avec des matériaux de récupération.

 
GR
 

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