Le président du Front patriotique gabonais (FPG) candidat à l’élection présidentielle du 26 août prochain, a ouvert sa campagne électorale, le 12 août 2023 au rond-point du marché de Nkembo dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Pour celui qui s’engage pour le changement et non l’alternance, le peuple gabonais doit coaliser ses efforts pour sortir le pays de l’agonie.

Pour Gérard Ella Nguema, la présidentielle du 26 août 2023 devra permettre de sanctionner toute la stratégie de «dédiabolisation» élaborée depuis l’accession d’Ali Bongo Ondimba à la tête du Gabon en 2009. © Gabonreview

 

Gérard Ella Nguema et ses compagnons en vert, ont le 12 août 2023, investi le rond-point du marché de Nkembo dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Ils étaient réunis dans le cadre d’un meeting populaire d’ouverture de la campagne électorale en prélude à l’élection présidentielle du 26 août prochain. Dans son adresse à la population, le président du Front patriotique gabonais (FPG) a insisté sur la nécessité du pays à opérer un changement dans sa marche, mettant en exergue les mauvaises conditions sous lesquelles, le Gabon ploie.

«Nous devons coaliser nos efforts pour refuser de continuer dans la voie de la misère. Une misère qui devient insupportable et dont nous n’avons pas le droit de subir quand on donne 18% du revenu national à la famille Bongo, ce qui est un équivalent d’à peu près 800 milliards de francs CFA. Si en 14 ans de gestion, Ali Bongo Ondimba et ses gouvernements n’ont rien fait pour sauver le Gabon, ce n’est pas maintenant qu’il est diminué physiquement qu’il fera quelque chose», a lancé Gérard Ella Nguema, devant une foule en liesse.

« Gabon d’abord »

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Le président du FPG en a profité pour tirer sur la légion étrangère qui, selon lui, humilierait les Gabonais de souche. Ce, en précisant qu’il ne s’agit pas d’être xénophobe, mais plutôt de clamer son patriotisme à travers le «Gabon d’abord». «Il n’est pas normal qu’un gabonais soit humilié dans son pays, comme on l’observe. Les étrangers nous humilient chez nous alors qu’ils sont ici pour chercher le bonheur. Moi, président, au soir du 26 août 2023, je prendrais une loi qui stipule qu’il faut être de père et de mère gabonaise pour occuper un poste de souveraineté nationale pour que le Gabon reste d’abord aux Gabonais», a-t-il souligné.

Pour Gérard Ella Nguema, cette échéance devra permettre de sanctionner toute la stratégie de «dédiabolisation» élaborée depuis l’accession d’Ali Bongo Ondimba à la tête du Gabon en 2009. Promettant, s’il est élu président au soir du 26 août prochain, d’engager «une réforme profonde» du Gabon dans le but de le mettre sur la voie d’une véritable émergence dont l’atteinte est prévue dans 15 ans, le président du FPG n’a pas manqué de dévoiler ses premières propositions, qui estime-t-il, séduiront son électorat.

Sanctionner le PDG aux urnes

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En vrac, le candidat a promis de dissoudre la loi sur la dépénalisation de l’homosexualité. Un acte, dit-il, contre-nature au sens de l’entendement de la culture gabonaise et qui pour lui, constitue les prémices de l’extinction de l’homme ; de pénaliser l’adultère ; de rehausser le salaire des fonctionnaires ; d’offrir à chaque Gabonais un lopin de terre d’une superficie de 1000 m² ; de doter les forces de l’ordre et de défense, de casernes ; de revoir les contrats de concession du groupe Olam au Gabon, et d’initier la construction de plusieurs universités dans les provinces pour désengorger l’Université Omar Bongo et l’Université des Sciences et technique de Masuku…

«Je suis ici pour vous demander de me soutenir. Je souhaite que les Gabonais qui voteront malgré le bulletin unique sanctionnent les candidats et le candidat du parti des destructeurs du Gabon (PDG). Nous en avons marre», a-t-il déclaré, invitant chacun à prendre ses responsabilités, comme lui, il prend la sienne, pour sortir le Gabon de l’agonie.

 
GR
 

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