Face aux nombreux incidents consécutifs aux déraillements des trains, ces dernières années, soucieux de la sécurité des usagers et des populations, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a présidé le 19 février dernier une séance de travail consacré au chemin de fer. Objectif : faire le point de l’avancée des travaux du programme de remise à niveau du Transgabonais. Sauf que les entreprises invoquent «des contraintes financières et techniques» pour justifier les retards dans les travaux.

Le Premier ministre et les responsables des entités participant à la gestion, à l’exploitation, au contrôle du chemin de fer national. © D.R.

 

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a réuni, le 19 février, les dirigeants des sociétés ferroviaires dans le but de prendre le taureau par les cornes quant à la  non-résolution des problèmes qui minent la voie ferrée. Des tracas qui mettent à mal les usagers depuis des années et qui devraient absolument trouver des solutions appropriées et durables. La rencontre a donc permis d’évaluer le programme de remise à niveau de cette voie ferrée et de penser le futur sur la durée. 

De ces discussions, il ressort que 285 km sur les 758 km, qui séparent la gare d’Owendo et celle de Franceville, ont connu une réhabilitation avec la pose des rails de 60 kg contrairement à ceux de 50 kg, moins résistants aux différents tonnages des trains. 

Confrontés aux multiples déraillements des trains de ces dernières années, le groupe Eramet duquel dépend la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) et l’État gabonais ont entrepris des travaux de remise à niveau du chemin de fer. Seulement, des années passent, mais les différents chantiers ne sont toujours pas livrés en dehors de celui financé par l’Agence française de développement (AFD) et celui dont les travaux étaient exécutés par l’entreprise Colas. 

Mettant en branle le pragmatisme qu’on lui reconnait, le chef du gouvernement de la Transition a eu cette séance de travail avec les responsables de toutes les entités (départements ministériels, entreprises, directions participant à la gestion, à l’exploitation, au contrôle du chemin de fer national. Il a voulu avoir une idée nette sur la question. 

Le chantier financé par l’AFD est arrivé à son terme. Ceux financés par un prélèvement de la Taxe sur la valeur ajoutée, pourtant collectée mensuellement, ne sont pas arrivés à terme alors que les travaux ont été lancés en 2019 et la date de livraison prévue pour 2022.

Les représentants du Groupe Eramet. © D.R.

Les responsables des entreprises adjudicataires de ces travaux, Mika Services et Socoba parlent «des contraintes financières et techniques» à l’origine des retards constatés. Les travaux à effectuer étaient relatifs aux zones instables constituant 70 à 80% des incidents souvent constatés. «Nous avons préconisé la création d’une voie parallèle. Mika Services a 18,3 km et Socoba 13,5 km. Ces zones instables vont de Ntoum à l’entrée d’Abanga», a fait savoir Christian Magni, le directeur général de la Setrag qui a également évoqué les difficultés techniques liées à la forte pluviométrie et au matériel inadéquat. 

Vu l’urgence de ce dossier, les responsables des entreprises affectées sur ce chantier de la Transgabonaise ont été notifiés de la disponibilité des fonds pour la réalisation des travaux. Le chef du gouvernement a réitéré son engagement et partant, celui du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, de voir ces chantiers aboutir dans les délais raisonnables.

Toute chose devant permettre aux personnes et aux biens de circuler sur ce tronçon de la voie ferrée  en toute quiétude. Le directeur général de Mika Services, Patrice Revangue Zavrosa, table sur mai 2024, pour la fin de ce chantier sur cet important axe qui traverse quatre provinces du Gabon.     

 
GR
 

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