Une pollution aux hydrocarbures s’est produite les 3 et 5 décembre 2014 respectivement sur les sites offshores de Torpille et de Grondin de Total Gabon. L’entreprise entraverait également à la liberté syndicale.

Pollution aux hydrocarbures sur le site offshore de Grondin. © facebook.com/onep.gabon
Pollution aux hydrocarbures sur le site offshore de Grondin. © facebook.com/onep.gabon

 

Voulant faire mine d’ignorer le mot d’ordre de grève générale illimitée décrétée par l’Organisation de nationale des employés du pétrole (Onep), Total Gabon s’est engagée dans une voie aussi risquée que périlleuse. A travers une lettre référencée ONEP_BN_12/14_684, adressée au directeur général de la filiale de la major pétrolière, l’organisation syndicale dénonce des évènements graves censés se produire sur les installations de l’entreprise. En cause, l’obstination des responsables sécurité environnement et santé (RSES) et chefs des différents sites de l’entreprise à poursuivre les activités et maintenir les équipements en état de marche, au mépris des procédures et de la «requête pourtant faite par les travailleurs afin de protéger les hommes, l’environnement et l’outil de travail».

Cette situation désobligeante à laquelle l’Onep tente de trouver une explication, serait la résultante d’une somme de transgression auxquelles se livrerait la filiale locale du géant pétrolier, pourtant certifiée ISO 14001 et disposant de chartes et principes de bonne conduite. Il s’agit entre autres, du remplacement des travailleurs en grève par des expatriés non habilités et non affectés pour la conduite des installations sensibles, la non-application des procédures de mise en sécurité des installations sur les sites de Grondin, Torpille, Anguille et Coucal réclamée par les travailleurs avant d’user de leur droit de grève et l’entrave à la liberté syndicale. «Comment expliquer que les procédures de mise en sécurité des installations n’aient pas été appliquées sur les sites de Grondin, Torpille, Anguille et Coucal bien que réclamées par les travailleurs avant d’user de leur droit de grève ?», interroge en effet le syndicat, avant de souligner : «Un comportement responsable et citoyen exige le respect de la législation internationale et nationale, le respect de la règlementation et des règles groupe et internes à votre société». Et d’exiger que des mesures adéquates soient diligemment prises par le directeur général de Total Gabon non seulement pour dépolluer les zones impactées par le déversement d’hydrocarbures, mais aussi pour stopper les actes d’entrave à la liberté syndicale qui sont actuellement rapportés. «Comment expliquer le remplacement des travailleurs en grève alors que le respect de la jouissance de ce droit constitutionnel inaliénable est une exigence légale interdisant tout acte d’entrave à la liberté syndicale ? Nous savons qu’en France, Total respecte bien la législation du Travail ; pourquoi pas au Gabon ?», interroge l’Onep à travers sa lettre signée par son secrétaire général, Paul Aimé Bagafou.

 

 
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13 Commentaires

  1. L'heure vient et elle est déjà la! dit :

    la fin de tout copinage avec l’Etat est proche, on vous attend au tournant.

  2. Stephan Owen dit :

    Chacun fait son travail. L’ONEP fait des grèves, Total produit le pétrole. L’ONEP ne peut pas demander à Total de se soumettre à sa volonté, qui n’est autre que celle de Jing Xia Ping et sa bande d’octogénaires violeurs et voleurs. L’ONEP va très bientôt regretter son encrage à l’opposition politique au gouvernement. Elle va être traitée durement, en commençant par le non payement des jours de grève. Le gouvernement devra aussi ordonner aux compagnies pétrolières de ne plus prélever les cotisations syndicales de cette nébuleuse. D’ici un an, l’ONEP devra être réduite à sa plus simple expression; et les dirigeants actuelle sauteront du navire comme des rats. Jing Xia Ping pourra alors leur payer les salaires perdus.

  3. ninalaetitia dit :

    je suis très désolé Stephan Owen ton raisonnement me choque si ya pas des employés comment que total produira t’elle du pétrole comme tu dis?la gréve de l’onep et benefique pour tous le monde les employés comme les employeurs.

  4. Tare Nzam dit :

    Mon ami stephan tu parles de quoi? il faut analyser ce que tu dis avant de raconter des anneries. Tu penses que l’ONEP est sous la botte de Mr Ping? L’onep est un syndicat autonome qui milite pour le bien des travailleurs gabonais de un pour que tes freres et soeurs puissent travailler non les etrangers en situation irregulieres et sans connaissances aucunes. Dans d’autres pays comme le senegal, le cameroun, le nigeria, la guinee equatorial ect…… 90% des travailleurs sont les nationaux au Gabon c’est le contraire donc arrete…………….

  5. Anti demago dit :

    A mon cher stephan owen sachet une chose….. la premiere mission des personnes choisit pour diriger un pays c’est de travailler pour le bien etre des populations et non pour le profit des puissances etrangère….. 2e la protection de l’environnement est une affaire de tous vius y compris car il y va de la survie de nos resOurces aliotiques…. 3e il faut eviter de verser ds la difamation et la calomnie… l’Onep defend les droits de gabonais puisque l’etat ne veux pas proteger les gabonais contre les pratiques discriminatoires des multinationales… l’onep n fais pas de politique est au ca ta memoire e jouerait des tours Ping et ses amis n sont credibles qua tes yeux et ceux qui te dictent ce Que tu ecris… bien que vivant ds le desert khadafi avait pris sur lui la rePonsabilité de demain a chaque lybien chq annee ds issu du petrole, leau et lelectricite ne coutaient rien et ils sont 10 fois plus nombreux au gabon y q toi qui en profite pout ecrire des salades quand on n sait de quoi on parle c plus sage de se taire.

  6. moutou dit :

    Stephan Owen,défendre le double prélèvement de 2.5 par la cnamgs et la cnss fait qu’on n’est membre de l’opposition? Même si vous êtes du PGD il faut avoir un regard objectif sur certains sujet.

    La mort du PDG n’est plus loin et vous allez tous souffrir, vous qui êtes habitués à broutter les budgets de l’état pour constituer votre fortune.

  7. Bil Ngana dit :

    En ne respectant pas la 1ere loi dite Loi Fondamentale quand il accède au pouvoir, les étrangers qui font des affaires au Gabon se sont frottés les doigts. Le résultat, c’est qu’ils ne respectent plus nos lois et se foutent ouvertement des Gabonais. De plus, lorsque le gouvernement de la République proclame qu’il n’a aucune solution aux revendications de l’onep, il l’a livré pieds et poings liés à leurs patrons. Qui sont certainement amis ou en affaires avec ce gouvernement. Les voilà seuls dans un combat que l’onep ne devait pas perdre s’il y avait au Gabon des dirigeants travaillant réellement pour le Gabon d’abord.

  8. Bil Ngana dit :

    En tant que parti politique, le pdg n’a rien à se reprocher. C’est un lieu théoriquement où on créé et s’échange des idées, des opinions, c’est un carrefour de la démocratie, utile et indispensable à la nation toute entière comme tout parti politique. Il regorge de militants fidèles et sincères mais qui ont été dupés eux aussi par leur équipe dirigeante à des degrés divers comme les autres Gabonais. L’onep pose des problèmes sérieux ; il faut le prendre au sérieux. Il ne s’occupe pas de politique, n’y mettons pas, n’y mêlons pas la politique sauf à demander au gouvernement de prendre leurs revendicatins à bras le corps.

  9. Joe Daniel Baoumar dit :

    En écoutant parler Stéphan owen il me semble qu’il a peur des représailles du gouvernement sur l’onep mais que L’onep milite pour une bonne cause d’où nous devons tous être derrière eux…

  10. loulou dit :

    l’ONEP se bat pour une cause juste,il n’y a pas de débats.le mouvement n’a pas une coloration politique,ils se battent pour leur droits en tant que travailleurs.

  11. RSES= Responsable Sécurité Environnement Site et non « Santé » comme j’ai vu dans l’article.

    D’une part il faut assurer le service minimum, et donc maintenir les installations en production et donc faire rentrer de l’argent au risque d’avoir FCFA d’entrée, d’autre part il faut satisfaire les exigences des travailleurs, ce qui n’est pas dans leur corde, au vu et au su des exigences à l’origine de la grève.

    Donc non monsieur, il ne faut pas en vouloir le Chef de site = RSES maiis les responsables des différentes équipes/entreprises qui interviennent dans les champs

    Après il est claire que les prélèvements actuels sur nos bulletins de salaire sont plus que douteux et incompris, d’autant plus que pour une base et un taux identique, les montants prelévés pour la CNAMGS par exemple, varient!!!

    Vivement que l’Etat puisse pencher en faveur des travailleurs en analysant les bulletins et en prenant les bonnes décisions quant à l’avenir des differents prélèvements effectués!

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