Sanctionné par plusieurs organisations internationales et régionales après le coup de force du 30 août dernier, on pouvait raisonnablement s’attendre à ce que, par principe, l’Union interparlementaire (UIP) leur emboite le pas et pénalise à son tour le Gabon. Que non ! Après un plaidoyer soutenu du président de l’Assemblée nationale de la Transition, Jean François Ndongou, le 25 octobre à Luanda, à l’occasion de la 147e Assemblée générale de cette organisation, le Gabon a été conforté dans son droit de membre.

Le président de l’Assemblée nationale de la Transition, Jean François Ndongou, le 25 octobre 2023, à la tribune de l’UIP, à Luanda. © Com. Assemblée nationale

 

La forte délégation gabonaise conduite par le président de la 2e chambre du parlement de la Transition, Jean François Ndongou, présente à Luanda, en Angola, pour la 147e session de l’Union Interparlementaire (UIP) qui se tient, du 23 au 27 octobre, sur le thème «l’action parlementaire pour la paix, la justice et des Institutions efficaces», a réussi le tour de force de convaincre cette organisation sur le bien-fondé du «Coup de la liberté» du 30 août 2023. Après le plaidoyer du chef de chambre, le Gabon reste un membre à part entière de l’UIP

À Luanda, Jean François Ndongou a largement manœuvré pour confirmer la bonne dynamique de la diplomatie parlementaire gabonaise, et par-delà, la gestion des affaires de la Transition par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Avant le maintien du Gabon au sein de cette Assemblée comme membre à part entière, le président de l’Assemblée nationale de la Transition a rappelé que «même dans le désespoir, même en situation de crise, la paix peut être préservée et les parlementaires y ont un important rôle à jouer».    

«Du sommet de sa lutte pour l’indépendance en 1960 et durant le processus du renouveau dans les années 90, le Gabon a toujours patiemment et pacifiquement conduit sa marche vers la consolidation de ses institutions. Ceci grâce à une profonde culture de la paix, de la promotion de nos valeurs, notamment le dialogue et la recherche du consensus», a-t-il fait observer.

Le président de l’Assemblée nationale de la Transition insiste sur le fait que «cette perpétuelle œuvre de promotion de la paix», «lègue éternel à la Nation gabonaise de nos illustres pères fondateurs» est «inscrite en chacun de nous, individuellement». En tant que parlementaires gabonais, ils s’engagent à continuer «à jouer leur rôle de sentinelle de la paix» dans leur pays, conformément à la Charte de la Transition et aux orientations du général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la République.

Pour Jean François Ndongou, «le modèle de gouvernance pour lequel les parlementaires gabonais sont à pied d’œuvre vise un seul objectif : la paix ; une paix sociale et durable, un État de droit inaliénable et une bonne gouvernance inclusive». D’où l’appel qu’il a lancé à la communauté internationale pour assister et accompagner le Gabon dans sa marche vers un retour à l’ordre constitutionnel. 

Dans ce contexte, il fait remarquer que «si les condamnations peuvent se comprendre en raison de notre éloignement actuel de certains principes démocratiques, elles ne peuvent cependant justifier, dans le cas singulier qui est le nôtre, un isolement ou des sanctions contre un peuple qui a décidé de reprendre son destin en main». 

Appelant à l’union et à l’appui au Gabon dans ces moments, le président de la 2e chambre du parlement fait savoir que son pays est un «acteur majeur de la communauté internationale». Ce, dans la mesure où le pays du général Oligui Nguema reste «une terre d’opportunités, d’hospitalité et un éternel havre de paix».

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire