Le Parti démocratique gabonais (PDG) a dénoncé et condamné, le 13 juin à Libreville, la dégradation de son siège à Oyem, dans la nuit du 11 au 12 juin. Le parti au pouvoir qui a déjà déposé une plainte contre X, place toute sa confiance dans la justice «pour mettre les auteurs de ces actes innommables face à toute la rigueur de la loi».

Jo Dioumy Moubassangou lisant la déclaration du PDG, le 13 juin 2020 à Libreville. © Gabonreview

 

Le siège du Parti démocratique gabonais (PDG) à Oyem, dans la province du Woleu-Ntem, a été visité par des vandales dans la nuit du 11 au 12 juin. Attribué à des individus non encore identifiés à ce jour, cet acte a été vertement condamné par le parti au pouvoir.

«Cette acte de vandalisme assumé, décrivant un état d’esprit se situant à des milles lieues de la pratique démocratique dans notre pays, intervenant quelques semaines seulement après l’incendie de la tribune présidentielle du stade d’Oyem, est à nos yeux d’une extrême gravité», a regretté le conseiller porte-parole du PDG, le 13 juin à Libreville. «Avec fermeté, de façon unanime et vigoureuse, le PDG dénonce et condamne cet acte odieux et criminel», a déclaré Jo Dioumy Moubassangou.

Durant leur raid sur le siège du parti, les vandales ont mis le feu, saccagé le bâtiment et détruit le mobilier qui s’y trouvait. Sur les murs, ces derniers ont également tagué des propos très durs à l’endroit du Coordinateur général des Affaires présidentielles. Des «errements» pour lesquels le PDG a déposé une plainte contre X.

«Le PDG, parti légaliste, place toute sa confiance dans la justice de notre pays, parfaitement outillé, pour mettre les auteurs de ces actes innommables, face à toute la rigueur de la loi, proportionnellement aux faits constatés», a affirmé Jo Dioumy Moubassangou. Le parti assure cependant qu’il ne se laissera pas distraire, occupé qu’il est à «accompagner le président de la République et le gouvernement dans la riposte contre la propagation du Covid-19».

Par ailleurs, le PDG a appelé ses militants à ne pas céder à l’intimidation. Mais plutôt de «rester sur le chemin de valeurs cardinales de paix, d’acceptation de la différence, de tolérance, de dialogue, portées par une pratique démocratique responsable, comme nous l’enseigne chaque jour, le distingué Camarade président, Ali Bongo Ondimba», a conclu Jo Dioumy Moubassangou.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Ho chi minh dit :

    Signe des temps.

  2. bill ngana dit :

    Vous avez dit « Oyem » ? Désormais, le nom de cette jolie ville du septentrion va s’assimiler à une intrigue cinématographique des « Studios du Woleuwood » : « La Cité des vandales ». Sans rire ni cautionner cette terrible réalité qui s’affirme jour après jour, il m’eût plu de l’analyser pour tenter d’en comprendre les tenants et aboutissants. Pourquoi s’en prend-on à ces symboles de l’Etat, voire de la République ? Que leur reproche-t-on ? Quelle est, en sourdine, le message que ces vandales veulent transmettre ? Quelle en est la portée pour l’avenir ? Tenter d’y répondre allongerait inutilement ce post.
    Mais, après cet incendie de « L’Engong Stadium d’Oyem », il apparait clairement indispensable de penser, dans tout le Gabon, à la revalorisation des infrastructures sportives de l’Etat, en manque flagrant de compétitions et, de ce fait, utilisées seulement durant de brèves périodes de chalenges nationales ou internationales. D’autant que leur entretien coûte plus cher lorsqu’on ne s’en sert pas. Il serait donc utile de penser à implanter davantage d’écoles de sport (football, handball, basket, etc.) à Libreville, Port-Gentil, Franceville et Oyem, où il y a des infrastructures adaptées.
    De même, les violences contre les installations d’un parti politique semblent vaines : les décisions se prennent ailleurs.

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