Le directeur de Gabon Media Time, Harold Leckat, et trois de ses journalistes ont été placés en garde à vue, suscitant de vives inquiétudes pour la liberté de la presse. Une intervention inattendue du président de la Transition et du ministre de la Communication a finalement conduit à leur libération tard dans la nuit, offrant une lueur d’espoir tout en soulevant des questions critiques sur la liberté des médias au Gabon.

Harold Leckat, Karl Maure, Lyonnel Mbeng et Esther Kengue ont été libérés à 0h20. © GabonReview

 

Mercredi 4 octobre 2023, un épisode inquiétant pour la liberté de la presse s’est produit au Gabon. Harold Leckat, directeur de publication du média en ligne Gabon Media Time (GMT), ainsi que trois de ses journalistes, ont été convoqués puis placés en garde à vue à la Direction générale des recherches (DGR) à Libreville.

Porteur d’une plainte à travers un soi-transmis aux gendarmes, le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville leur reproche un article questionnant la légalité de la procédure de saisie des devises chez Ian Ghislain Ngoulou, ancien haut fonctionnaire, après le renversement du précédent régime.  (Lire “Vices de procédure et intimidation des médias au Gabon”)

Harold Leckat et les trois reporters n’ont été relâchés qu’aux alentours de minuit et demie après l’intervention personnelle du président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguéma, et du ministre de la Communication, Laurence Ndong.

Cet épisode interroge sur le respect de la liberté de la presse, pilier de la démocratie, par les autorités de transition gabonaise. La convocation des journalistes par la DGR, service de renseignement intérieur, plutôt que par la Haute Autorité de la Communication, compétente en matière de presse, semble revêtir un caractère d’intimidation inquiétant.

Alors que le Gabon est engagé dans une phase de transition politique après 14 ans de pouvoir d’Ali Bongo, le respect des libertés fondamentales comme celle de la presse sera déterminant pour garantir le caractère démocratique du processus.

Cette affaire est donc un test majeur pour jauger la réelle volonté de changement démocratique des nouvelles autorités gabonaises. La liberté et l’indépendance des médias apparaissent plus que jamais comme des enjeux cruciaux pour l’avenir du Gabon.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema. Coup d’Etat ou Révolution de palais, désormais il vous revient ( toi et les autres militaires de ce coup d’Etat) de démocratiser le pays. Faites le tout pour le tout pour que cette TRANSITION soit une réussite TOTALE.

    Je te le répète encore mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema (ton père me connaît), ne ratez pas l’occasion de votre VIE. Ce coup d’Etat ( ou Révolution de palais), c’est l’occasion pour vous d’inscrire POSITIVEMENT vos NOMS dans l’histoire du Gabon. Nos enfants et petits enfants apprendront cette histoire dans les livres d’histoire du Gabon.

    Ne cherchez pas à vous accrochez au pouvoir. Libérez totalement le pays des Bongo Valentin et aussi du néo colonialisme ou francafrique. Si le ridicule Macron et sa bande du Quai d’Orsay veulent faire de vous des marionnettes (comme ce fut le cas pour Léon Mba, Omar Bongo et Ali Bongo), alors faites-le savoir au peuple Gabonais qui prendra ces responsabilités avec cette merde qu’est la francafrique.

    Akiba pour avoir libéré la presse. N’ayez pas PEUR des critiques. La construction du pays passe aussi par cette LIBERTE TOTALE DU GABON DANS TOUS LES SENS DU TERME. Sauf, bien sûr de faire du désordre. Ça c’est inacceptable.

    N’accepte pas aussi d’entrer dans la franc maçonnerie. J’ai appris qu’on veut faire de toi le remplaçant d’Ali Bongo. N’accepte pas ça. Et ne t’accroche pas à ce pouvoir, même si c’est cette pourriture de francafrique qui t’en fait la demande (cela voudra d’ailleurs dire que tu ne seras qu’une marionnette comme l’ont été Omar Bongo des plateaux batekes et Ali Bongo).

    Autre chose aussi que je souligne assez souvent: Faites en sorte que le futur président du Gabon n’ait jamais les pleins pouvoirs. Confiez les pleins pouvoirs à un Conseil d’Etat. Ainsi, le pays s’en sortira mieux et n’aura plus d’influences extérieures.

    Ce que nous allons accoucher au sortir de cette transition, si ça marche à 100% chez nous, servira de modèle pour d’autres pays d’Afrique et même d’autres Continent. Akiba mon fils d’avoir pris un peu de ton précieux temps pour lire ton grand père Serge Makaya qui continue de rêver de voir s’éveiller le Gabon après tant de souffrance dans un pays où nous sommes pourtant assis sur des richesses que la France et le reste de l’Europe ne possèdent même pas. Akiba et que Nzame te bénisse et te protège mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema. ainsi que les autres militaires qui ont libérés notre pays.

    • Serge Makaya dit :

      Merci aussi à ma fille Laurence Ndong. Tu t’es battu avec nous tous pour libérer ce pays. Merci d’avoir aussi contribué à la libération de nos journalistes.

      Je sais que tu souffres BEAUCOUP des attaques de certains Gabonais qui mettent en doute ta nationalité Gabonaise. Il y a SURTOUT Thibault Adjatys. Pardonne tout le MAL qu’il te fait, ma fille. Demande même à mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema de trouver du travail à tous ces activistes Gabonais qui passent plus de temps sur Internet pour critiquer. Il y a : Thibault Adjatys, Jonas Moulenda, Owannitche (très jeune encore), Bruno Ben Moubamba (qui critique beaucoup mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema, entre temps, il n’a rien fait quand il était vice président dans le régime ASSASSIN d’Ali Bongo. Pitié de lui).

      Fais en sorte, ma fille, que mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema prenne lui-même CONTACT AVEC CES ACTIVISTES et leur propose de rentrer au « bled » (comme ils le disent du Gabon à l’extérieur). Et qu’il les rassure qu’ils ne courront aucun danger en revenant au pays. Merci ma fille Laurence Ndong pour ton combat. Et même s’il s’avérait que tu es Camerousaise, tu nous as assez montré que tu aimes vraiment le Gabon. Que Nzame te bénisse et te protège ma fille.

  2. sm dit :

    Mais il se prend pour qui ce procureur?

  3. Biswe dit :

    Ouf!!!!!, mais quid de RAPONAT, le CTRI le garde ou bien? Restons vigilants!!!

  4. Akoma Mba dit :

    Monsieur le Procureur. On réagit comme vous l’avez fait quand on cache quelque chose. Avez-vous tout compter et remis tout l’argent saisi? Et pendant ce temps Ali et Sylvia Bongo libres comme le vent.On ne peut commencer pire.Deux poids,deux mesures.

  5. Mezzah dit :

    Comme le rappelle Akoma MBA, le traitement de deux poids deux mesures qui se passe devant nos yeux est insupportable. Sont dehors les gros poissons Ali Bongo, Sylvia Bongo, Matha, Mborantsuo, Lin Mombo (mari de 3M), Raponat et bien d’autres pendant que les petis poissons se retrouvent dans le filet. Un mone à l’envers car le filet attrape d’abord les gros poissons.
    Je suis de ceux là qui espèrenent que les prochaines inculpations/ncarcérations conceront les gros poissons.

Poster un commentaire